A l’occasion d’une visite à l’exposition la « Villette Numérique 2004 », qui réunissait un bon échantillon de la production des arts numériques, j’ai pris conscience que le monde de l’art entrait dans une nouvelle ère, et que ces nouvelles technologies allaient permettre l’émergence de formes d’art inconnues jusqu’alors.
Les réseaux, Internet, les bases de données, les mondes virtuels... allaient servir de médium à tout un pan de la création artistique.
Dans Horizontal technicolour, Angela Bulloch code les scènes finales de 2001, l’Odysée de l’espace de Kubrick (1968) et, des footages pris en photo par l’artiste dans Death Valley là où Antonioni avait filmé la scène climactic de Zabriskie Point (1970).
Chaque pixel est agrandi afin de correspondre à une réduction extrême de la résolution de l’image source donnant une information visuelle réduite. L’abstraction générée par les moyens numériques utilisés ainsi que la réduction temporelle d’une image par seconde (à la place de vingt quatre) transforme les images tirées de grands classiques du cinéma ou de la photographie en de purs carrés de couleurs.
Un fond sonore réalisé par David Grubbs vient accentuer la tension entre l’image de départ et la réduction digitale reproduite au travers des « pixels boxes ».